jeudi 31 mars 2011

10 trucs totalement inutiles mais dont je refuse de me séparer

  1. Cette bague médiévale, genre mini-armure pour le doigt (ridicule mais tellement cool)
  2. Ma paire de lunettes de designer dont en fait je n'avais nul besoin selon mon nouvel ophtalmo
  3. Mon cartable de néotitulaire qui pèse à peu près 10 kilos vide (de la croûte de cuir, inusable, tu m'étonnes s'il reste posé à la maison)
  4. Une paire de chaussettes immondes calimero que je devais probablement avoir au lycée (la honte)
  5. Ma wii board (si siiii je vais me remettre au wii fit chéri... après les conseils de classe)
  6. Mes aiguilles à tricoter (merci le syndrome du canal carpien évite à tous mes proches des tricots phildar immondes)
  7. Un arbre à chat méga-luxe avec multiples plateformes et surfaces à gratter (mon chat préfère le canapé, le tapis en laine, mes fringues, les murs etc...Mais laisse intact le dit arbre à chat)
  8. Un superbe climatiseur qu'on a reçu juste à la fin de la vague de chaleur l'été dernier (on l'a payé, on le GARDE! De toute façon, j'ai perdu la facture alors...)
  9. Une paire de chaussures imprimé liberty qui me font un mal de chien (ouais, mais si je les porte que 2 min, ça rend trop bien...Donc tu l'as compris, je ne les porte jamais)
  10. Tadaaaaa ... Le meilleur pour la fin .... Une guitare acoustique folk qui m'a coûtée un bras de qualité moyenne qui est quasiment intacte. La faute à mon manque de motivation au canal carpien et à ma nouvelle activité de maman, bien entendu.
Je ne suis certainement pas la seule à acheter une connerie sur une pulsion en clamant à tout le monde que c'est un achat raisonnable et que je l'utiliserai tout le temps. 

Une fois que tu t'es rendue compte que ton achat super cool est en fait une sombre erreur, une seule solution : la mauvaise foi. Sinon tu perds la face et tu te heurtes à des "je te l'avais bien dit" et ça c'est insupportable.

Je te tiendrai au courant ton mon prochain achat débile, ou j'en ferai peut-être un jeu tiens : achat débile, ou achat utile??

vendredi 11 mars 2011

Un rendez-vous chez le coiffeur par an, soyons fous.

Quand tu es maman et que tu travailles, tu n'as pas le temps de tout faire, j'entends par là de gérer
- le biberon du matin (et le caca puant qui suit derrière, juste au moment où tu installes ton chérubin dans la poussette et que tu constates qu'il pousse en émettant des grognements n'étant pas sans rappeler certaines races porcines)
- l'habillage-changeage, le mouchage si rhume (et crois-moi il y en aura), le suppo (bien sûr, tu y penses une fois que tu as crémé l'auguste fessier, fermé la couche, le body, remis le collant/pantalon).
- ton propre habillage (un minimum s'impose quand tu es prof devant un public d'ados au goût très sûr)
- ton caféinage (obligatoire)
- ton passage dans la salle de bains.

Tiens, parlons-en (et promis après, je m'occupe du vrai sujet). "Han, moi je n'arrive jamais à me préparer en moins d'une heure et demie, dont au moins trois quarts d'heure dans la salle de bain hi hi hi" te dira ta copine qui n'a pas d'enfant. Laisse pisser, petit blog. Moi aussi j'ai été insouciante, moi aussi je suis restée hésitante devant mon miroir de salle de bain (zut, je mets aubergine/lilas, ou moka/sable d'or en fard à paupières?). Une fois que tu es maman (mamans au foyer comprise, c'est même pire parce qu'il n y a même pas la crèche, ce véritable miracle pour mères aimantes et indignes dont je parlerai ultérieurement). Déjà, si tu arrives à prendre une vraie douche tous les jours, c'est un exploit.

Bien entendu, il y aura toujours une maman  parfaite (ou qui a oublié ce que c'était) et qui t'assène un "koâ? Un rendez-vous chez le coiffeur c'est MINIMUM tous les deux mois", après quoi tu renonceras à lui parler de tes essais coloration maison et de ta tentative de te couper une frange en biais avec les ciseaux de cuisine, puis avec ceux du nécessaire de bureau de monsieur.
  (Non, ce n'est pas moi, mais cela reflète assez mon désordre capillaire)



Aujourd'hui, j'ai fait fi de ces remarques et suis allée, la tête haute, chez mon coiffeur (enfin bon, depuis le temps puis-je encore employer le déterminant possessif, je me le demande, hum...). Allons, cela ne se voit pas que tu as fait quatre couleurs maisons dont une qui n'a pas prise partout, que tu ne t'es pas coiffée depuis des mois autrement que les cheveux mouillés/en moins de dix minutes. J'ai pris rendez-vous pour demain et j'ai hâte que cette masse informe et terne se métamorphose en matière chatoyante (on peut toujours rêver). Un endroit rempli de miroirs et de femmes, même pas peur, même pas de crise d'angoisse moi.

Brune, rousse, je ne sais pas encore, toujours est-il que mon objectif principal ne sera pas de "faire naturel" (obsession de toutes les femmes qui font des couleurs artificielles, mais oui madame, vos mèches fuschia on les fera fines, comme ça, ça fera naturel, ben voyons tout le monde dans sa couleur naturelle a des mèches) mais de cacher la grande nouveauté de ma vie de jeune maman épanouie : la déferlante de cheveux blancs, particulièrement les cheveux frisottants façon poil pubien dressés au sommet du crâne.

Demain, je serai une autre femme, classe et élégante, et j'affronterai le regard empli de pitié de ma coiffeuse pour la queue de rat qui me tient lieu de chevelure avec détermination.

Et je ferai semblant d'apprécier son massage du crâne après le shampoing alors que ça m'angoisse tellement que je me vois la chopper par le bras et la faire passer par dessus le bac. Et je passerai trois heures à regarder dans le vide (pas question que je ferme les yeux pendant qu'elle me dit "vous me dites si c'est trop chaud hein" d'un air chantant et plein d'entrain), à me délecter d'avoir une tête de pieuvre, à feuilleter un voici/closer/gala que je vomis par le nez.

Mmm. J'ai hâte.

jeudi 10 mars 2011

Pourquoi acheter des choses dont tu n'as pas besoin, c'est bon pour toi

Mon petit chéri,

Je n'aime pas la mode.

Comprendre, je DETESTE par dessus tout qu'on me dise "ça se fait" ou "ça ne se fait pas", la deuxième assertion me donnant immédiatement envie de la contredire d'un air narquois qui n'est pas sans rappeler la morgue insolente de nos chers adolescents : "Ben si, MOI je le fais *air narquois dit "faciès de la tête à claque"*".

Par contre, j'aime les fringues. Les accessoires. Les chaussures, même si avec mes pieds presque plats c'est un défi de ne pas ressembler à un vieux morse rampant qui a essayé pour une fois des talons.

Et j'aime Cotélac. C'est français, c'est beau, c'est cher, c'est beau....




Alors ok, la petite robe bleue qu'on voit partout portée par môa qui repousse depuis des mois le passage chez le coiffeur et qui ne sait même pas se tenir droit, comme ça elle paie pas de mine.

Mais le tissu est magnifique et bon là ça ne se voit pas mais elle est super belle. Je te raconterai un jour pourquoi je n'arrive pas à prendre de photos correctes (une question d'appartement, d'appareil photo sans pied, et de vis-à-vis pété de rire une fois lors d'une de mes séances d'auto-prenage de clichés, version "mouah tu es belle, fais l'amour à l'objectif ma chérie").

En gros plan ça donne ça


Au début, je suis entrée pour essayer une jupe imprimée verte (qui me fait encore de l'oeil dans ma tête, mais faut pas croire, je ne vais pas me laisser manger par un bout de tissu!).

Le bleu Klein, c'est le nouveau noir, et gna gna gna...


Mais vous ne pouvez pas comprendre! Cette robe, elle m'a caressée du regard, ensuite c'est le tissu qui a apprivoisé ma main. Puis dans la cabine, elle s'est faite souple, douce, je me suis sentie jolie, et du coup...j'ai cédé.

Mais j'en oublie mon titre (imaginez un cours de français, avec moi on s'ennuie pas, mais parfois on galère pour retrouver le point de départ, bref je m'égare encore), rah la la heureusement que tu es là pour me rappeler à l'ordre.

Pourquoi c'est bien? (même si ton banquier, ta maman raisonnable, oui chiante, c'est pareil, ton chéri pensent le contraire).

Je suis persuadée déjà qu'avoir acheté ma robe a provoqué une décharge d'endorphines dans mon cerveau, comme lorsque je m'étais luxé le petit orteil, que le chirurgien m'avait fait hurler en injectant avec toute la délicatesse dont il était capable un anesthésique dans la petite aubergine qu'était devenue mon petit quintus, nom scientifique donné à cette saucisse cocktail qu'on daigne appeler orteil (sérieux, j'ai envie de pleurer à chaque fois que je vernis le mini ongle qui orne ce ridicule reliquat de nos illustres pattes, mais je m'égare encore).
Là, après l'avoir insulté, avoir maudit sa femme et ses enfants, lui avoir souhaité de mourir dans d'atroces souffrances, je l'ai soudainement regardé avec un regard qui dégoulinait de gratitude, parce que soudainement je n'avais plus mal.

Alors, tu vas me dire, "oui mais avant d'acheter ta robe, tu n'avais pas mal!"

Pourquoi c'est quand même bien et qu'il ne faut pas culpabiliser

Déjà, tu commences à m'emmerder graaave (pour reprendre une expression adolescente que j'affectionne, mais je n'arrive pas à faire la voix stridente encore) avec tes raisonnements, sache-le.

Parce qu'on a jamais assez de fringues. Les robes, n'en parlons même pas.

Parce que ça m'a fait plaisir.

Parce que j'ai oublié mon boulot que je n'aime pas toujours pendant ce temps-là.

Parce que j'en avais envie.

Parce que je vomis le raisonnement selon lequel si tu achètes des fringues tu es une fille superficielle.

samedi 5 mars 2011

Soleil de printemps et grosse bosse au front






Je photographie mes jambes (avec chaussettes immondes, mais je m'en fous) pour deux raisons :

- Le bonheur du soleil de printemps
- Une grosse bosse au front.

Pour expliquer ce dernier point, il faut remonter le temps. Parfois je suis prise d'une folie réorganisatrice et je bouge les meubles. Cette fois-ci, le piano a changé de pièce pour intégrer le salon. Le souci, c'est que mes habitudes ne concordent pas toujours avec cette nouvelle disposition. Du coup, je me suis éclaté le front en enlevant mes vieilles bottes.

Deux jours avant la rentrée.

La grande classe.

vendredi 4 mars 2011

Un chat noir dans une bibliothèque






ou De l'utilité décorative de mon chat (toute relative).

Avantages : 
- Il est mignon
-Il est tout léger et élégant
-Tout doux et chaud, à la fois peluche et bouillotte
- C'est MON chat noir de sorcière que c'est trop la classe d'en avoir un.

Inconvénients:
- Il a ruiné mon tapis en laine
- Il vomit partout, mais de préférence sur des trucs que j'aime bien (genre mon sac Vuitton vintage), ce qui tend à contredire le deuxième point de mes avantages.
- Il gratte dans sa litière spécialement quand j'ai envie de dormir et produit des horreurs olfactives évidemment pendant mon repas
- Quand je ne fais pas attention à lui, il se venge mesquinement (papier toilette déroulé partout, coussin dépiauté) de préférence quand j'ai des invités.

Ouais... Mais... Je vous ai dit qu'il était mignon? :D

jeudi 3 mars 2011

La complainte d'un hère songeur

Quand on corrige des rédactions, la grammaire, la syntaxe et la bonne orthographe sont parfois tellement bafouées qu'on en vient à s'interroger sur la façon d'écrire certains des mots les plus simples.

Aussi, lorsque le personnage de la rédaction de cet élève a dit "d'un hère songeur" qu'il fallait garder espoir en la vie (note pour moi-même: ne JAMAIS donner un sujet de rédaction à caractère autobiographique), quelque chose m'a attendri.
Je l'ai imaginé vautré penché consciencieusement sur sa copie, absorbé dans sa volonté de bien faire. Avec un "h" et un "è", l'air prend immédiatement de la profondeur non?

Ben oui, il est songeur.
Faut suivre un peu.

mardi 1 mars 2011

Comment le cobra s'est rendormi

Alors mon chéri,

je crois que ça se finit bien en fait, GI Joe le réveil du cobra. Ca t'étonne?
Attention SPOILER (même si le film commence à dater et que je dois être la dernière à l'avoir vu de mon plein gré)
La brunette ne meurt même pas!! Le méchant ninja par contre, aveuglé par sa haine parce que la haine c'est caca boudin, a été vaincu par le gentil ninja noir qui avait fait voeu de silence.

Je crois que certains de mes élèves de 6e sont promis à un brillant avenir de scénaristes.

Comment on peut apprécier un nanar hollywoodien : le cobra s'est réveillé, mais je suis pas sûre que c'était une bonne chose.

Oui parce que parfois j'enregistre n'importe quoi sur mon disque dur.

Canal + m'a offert un mois gratuit, et je n'ai pas résisté, j'ai tout enregistré, même la crème de la crème comme on dit : GI joe : le truc du cobra ou je ne sais quoi.

Une fois le moment de stupeur passé, je n'ai pu m'empêcher de suivre avec bonheur cette formidable daube. C'est quand même intriguant, cette réutilisation du mythe du masque de fer, et puis les combinaisons des GI sont vachement moulantes. Et bien entendu, toutes les filles font leur jogging en soutif, super maquillées, avec les cheveux détachés et bien coiffés. (Oui, je parle de la jolie jeune fille rousse qui va faire des bébés avec le black sympa)

En plus, la méchante est une belle brunette (blonde, mais quand elle est devenue méchante, bouuuh elle a changé de couleur de cheveux) qui roule des pelles à tout va avec des lunettes et un décolleté . Manquerait plus qu'elle ait un accent français.

Le grand méchant est super cool lui aussi, avec son masque genre Darth Vador qui s'assume pas. Désolée, M. JGL, en français, on vous a mis une voix d'ado prépubère au doublage, ils serait temps qu'on se rende compte que vous n'êtes plus une petite fille ^^.

Sans compter qu'ils ont fait péter la Tour Eiffel, et ça, tout le monde en a rêvé, qu'on en finisse une bonne fois pour toutes avec ce mythe à la con (c'est vrai quoi, on pourrait trouver un autre symbole de la France comme euh.. Et bien il en faut plusieurs, car la France n'est pas une mais plurielle. Il faudrait les bords de Loire, la cathédrale de Strasbourg, les remparts de Saint Malo, et là je ne parle que de ce que je connais, pour représenter la France. Ouais bon...Ou sinon on garde la tour Eiffel.).

Bref, la je suis en train de mater la fin. Je crois que le gentil va sauver le monde (et par le monde, j'entends Washington D.C. et Moscou bien entendu, youhou les mecs la guerre froide c'est fini), que le méchant va finalement pardonner son meilleur ami, et que l'ex blonde/brune à lunettes va se sacrifier pour sauver le héros que je sais même pas comment il s'appelle et dire dans un dernier soupir "je t'ai toujours aimé".

Wouaouh je lève les yeux et un homme vient de se faire désintégrer tandis que deux pseudo ninjas (pour une fois le blanc est le méchant) se battent alors que tout est en train de péter, au lieu de tenter de sauver leur peau.

Je reviens et je vous dis s'ils se marient et ont beaucoup d'enfants.