mardi 26 juillet 2011

Mes films pas très connus voire oubliés mais qui sont trop bien même si ça fait pédant de dire ça (2)

Numéro 2 : Anastasia (celui de 1956, pas le dessin animé avec Hélène Ségara qui chante à la fin, et oui si je me souviens c'est qu'à l'époque j'aimais bien)

Avec Ingrid Bergman et Yul Brynner

Ca doit faire partie des grands chocs de mon enfance. Même si l'ensemble est assez convenu et qu'on dit qu'il est très académique, je ne peux pas m'empêcher de me laisser emporter par le thème musical, et par le couple formé par Bergman et Brynner. La scène de danse me fait irrémédiablement penser à Anna et le roi (superbe également, même si mon homme préfère Terminator, on est plus à un cliché près) et je me retrouve à larmoyer lamentablement en piochant du chocolat, vautrée dans mon vieux pyjama déformé. Oui, au singulier parce que malgré quelques moments d'égarement, la plupart du temps je suis une reine de beauté qui ne pète pas et porte des nuisettes en soie.

La vérité sur moi se situe quelque part entre les deux.
Je n'ai jamais eu de rêves de princesse (bon reprenons nous, je n'ai plus de rêves de princesse). Je n'aime pas les hommes autoritaires. J'ai en horreur ce qui se rapproche des armes et des militaires. J'aime bien le type intellectuel, sensible, les hommes bruns aux yeux expressifs. Alors est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi je craque pour Le général Bounine, hein?

On va commencer à croire que je suis une vraie traînée en terme de fantasmes cinématographiques et télévisuels, que voulez-vous, on ne se refait pas.

lundi 25 juillet 2011

Mes films pas très connus voire oubliés mais qui sont trop bien même si ça fait pédant de dire ça (1)

Oui, d'habitude ça me gonfle quand on me dit : "ah oui, j'adore ce réalisateur, mais pas son dernier film hyper connu, plutôt l'un des premiers qu'il a fait quand il était super jeune, pratiquement personne n'en a entendu parler" (sous-entendu sauf moi parce que je fais partie de l'élite intellectuelle).

Sauf que c'est vrai. Il y a des chefs d'oeuvres oubliés, des films qui te font sentir différents, vachement bien, ou vachement mal mais en bien, et que tu pourrais regarder vingt fois (que tu as parfois regardé vingt fois).

C'est sans la moindre once de modestie que je vais commencer cette liste.

Numéro 1 : Fortunat, de Joffé (1960) avec Bourvil et Michèle Morgan

 

Extrait du début du film. 
Noël Fortunat, ancien cancre et plus habitué à jouer de la bouteille qu'à être un héros, se voit pourtant confier une importante mission : il doit faire passer en zone libre une femme, grande bourgeoise, ainsi que ses deux enfants. Le mari de cette dernière est capturée et là voilà dans un environnement hostile et inconfortable, en compagnie de ce qu'elle imagine être une brute stupide. Fortunat de son côté, n'a aucune envie d'assumer une responsabilité aussi importante. Mais ...

Oui il y a toujours un mais, et oui vous voyez déjà où je veux en venir. Comédie dramatique, ou plutôt drame empreint de beaucoup de tendresse, de comique et de poésie, c'est peut être mon film français préféré. Bourvil y montre une palette d'émotions incroyable, les enfants sont également très touchants. L'ensemble est honnête, sincère et vrai. 

Certaines âmes cyniques diront que c'est un peu cul cul. Je démens formellement. Et si tu n'es pas d'accord, on se retrouve à la fin de la récré.


La suite plus tard, mon bébé moitié petite fille moitié garou est réveillé.

jeudi 14 juillet 2011

Statuts pourris, vendanges tardives et béguins inavouables

Toujours en trois temps, tu l'as peut-être remarqué, sinon avec la prétention qui me caractérise, je te le précise.

En tant que grenouille-chat, digne représentante de la culture française, j'aime bien manger, bien boire, et sans devenir un blog à bouffe, je vais quand même mentionner l'une des bouteilles qui embellit mes soirées : j'ai nommé les vendanges tardives.
Le summum étant une bonne bouteille de Tokaji.

Ca me permet de supporter mieux, entre autres, les petits trucs qui m'agacent. Parmi ces trucs, certains statuts FB d'amis/relation/mec que tu vois plus depuis l'école-mais tu l'as ajouté quand même un soir de solitude.

Le statut volontairement hermétique
- Fait référence à un truc trop cool qui est arrivé à ton friend, mais que toi tu ne sais pas puisque comme un con t'étais pas un invité.
exemple : "ha ha trop bien" "Surprise!! Awesome les mecs"

- Vise à montrer la supériorité intellectuelle de ton friend, à base de citation, de préférence dans une langue étrangère. Non, ne souris pas mesquinement, toi aussi tu l'as sûrement fait au moins une fois. La citation est parfois reprise et déformée de façon à installer une connivence prétentieuse entre les friends initiés.

Le statut racoleur et geignard

Typique du friend en mal d'approbation ou de supériorité, qui cherche à ce qu'on commente le plus possible par des encouragements ou des "han, qu'est-ce qui se passe? raconte!!". Le friend se sent ainsi valorisé.
Exemple: " La PIRE journée de ma vie, sniff"
 Plus il y a de majuscules et de smileys, plus le friend est avide de coms. 


Note bien que celui qui commente entre alors dans la catégorie dite du chacal, à l'affût du moindre racontard.

Le statut sans intérêt et/ou bourré de fautes d'orthographe

lol g mangé une pomme

Sans commentaire.

J'avoue, j'ai pratiqué moi-même les trois types de statuts. Et je me dis que derrière son écran, un de mes friends a sans doute dû penser que j'étais la dernière des connes, des prétentieuses, des geignardes. J'ai parfois l'impression que fb a reproduit cette ambiance du collège lycée que je détestais. On se jaugeait à la tenue vestimentaire et à la vanne, un jugement de l'immédiat, de surface. Et puis je pense aux photos que j'ai pu montrer à mes copines qui habitent loin, aux soirées qui s'organisent en deux minutes, et aux liens pourris (mais drôles) que j'ai pu partager, et je pardonne immédiatement à FB ses erreurs adolescentes.

Tout comme je me pardonne d'avoir été amoureuse de Roch Voisine, d'Indiana Jones et de Batman. Et d'autres encore, mais je n'oserais citer. Non non, je crois que des images parlent mieux que des mots. Et dire que je les trouvais trop beaux.





Ouais, mais n'empêche qu'il sauvait toujours les nanas à la fin de l'épisode, et qu'il savait fabriquer une fusée avec une bouteille de coca, des allumettes et un chewing gum. Et ce sans tutoriel internet.


Y'avait aussi Sam de Code Quantum, Spike de Buffy contre les vampires... Ben oui, j'étais seule, vulnérable et téléphage, donc c'est presque pas ma faute, c'est mon imagination et mon sentimentalisme impossibles à réprimer qui me demandaient un support.

D'autant plus que maintenant, ça ne m'arrive plus de tomber amoureuse d'un personnage de série ou de film.

Hum.

mercredi 13 juillet 2011

Yaourt Malo, orage et James Stewart

Ah, on peut dire que je me démène pour faire des titres qui ne veulent rien dire!

Parce que cher blog, j'écris de façon épisodique, ce qui me vient à l'esprit, c'est un peu ces petites choses qui font que j'ai l'impression d'avoir passé une bonne journée. Pas de grands sujets à dissertation, plutôt le petit truc sans importance au départ mais qui te plonge dans l'euphorie.

Pour commencer, le meilleur yaourt que j'ai mangé de ma vie (rien que ça), celui de mon enfance, qui sent bon la France, les vacances chez Tata au bord de la mer et les tartines de confiture maison après la plage.

L'emprésuré Malo au chocolat.

Emballage à l'ancienne, pots en cartons, design un peu rétro, et ça y est, j'ai 6 ans à nouveau.

J'en viens au deuxième point de ce post (en trois points, quoiqu'il arrive un prof de français ne peut se refaire. Quoique la cohérence entre les différentes sous-parties... Oh tais-toi) : l'orage.
En bonne grenouille qui se respecte, j'adore la pluie et le temps couvert, mais je hais ce moment moite et étouffant qui précède l'orage. J'ai donc passé l'après-midi collée à mon ventilateur, puis transpirante dans ma voiture (très intelligent de prendre un rendez-vous à ce moment là). Bien entendu, l'orage a éclaté au moment où je devais sortir. C'est une loi, toujours la même. Quand on veut arriver à peu près présentable, sans bave sur l'épaule, sans tache de compote sur la cuisse, les éléments se liguent pour que vous vous présentiez luisante, froissée d'avoir porté les sacs et votre fille, les cheveux trempés et frisottants (pas de parapluie bien sûr), les doigts de pieds qui glissent dans les sandales.

Par vous, j'entends moi.

J'entends les conseils avisés de ma mère qui m'aurait suggéré de m'organiser et de planifier mes rendez-vous le matin, de prendre un parapluie, de faire garder ma fille et d'aller chez le coiffeur (oui, c'est une obsession maternelle. A chaque fois que je l'appelle, elle revient de chez le coiffeur ou prévoit d'y aller, mais n'en est jamais contente, cela va de soi).

Heureusement, l'homme de ma vie, James Stewart, est venu à mon secours. Crois-le ou pas, je n'avais jamais vu "It's a wonderful life" (traduit bêtement par "La vie est belle").
EUROPE James, choisis l'Europe!! Je t'attendrais, place de l'Opéra, tu aurais un complet gris, et moi un oeillet blanc à la main, et...Ok j'arrête.

Optimiste  et romantique sans être mièvre, riche, émouvant... Les histoires d'ange gardien et la morale bien pensante, d'habitude, je les fuis. Mais pourquoi alors ai-je apprécié ce film? Il me fait sentir comme une petite fille (décidément il est question de régression), j'oublie la noirceur de ce monde et me surprend à divaguer comme quand j'ai voulu faire un câlin au pingouin de Mary Poppins à Disneyland et qu'il a accepté. Oui, ça me donne envie de croire à la magie, à l'amour, au merveilleux (pas à Dieu, faut pas pousser non plus!).
Je crois que je vais le mettre dans mon top 15. Et le regarder les après-midi d'orage quand je n'aurai pas le moral, rien que pour rêver encore un peu.