lundi 28 février 2011

Comment monter une bibliothèque tout en célébrant la Sainte Apolline

Sainte patronne des dentistes, aucun lien.

Oui, mais si en fait cher blog.
Un lien ténu (certains diraient que mon titre est carrément tiré par les cheveux), mais existant!
Je t'explique.

Je monte une bibliothèque avec toute la force de mes petits muscles et de mon cerveau, secondée activement par mon cher et tendre. Le défi est ardu, mais je ne me laisse pas décourager, car une récompense est au bout : une bonne bouteille de crémant qui porte le nom de ma fille, dont j'ai omis de célébrer dignement la fête début février. Il est temps de réparer cet outrage!!

J'ai eu la bonne idée d'ouvrir la bouteille une fois le meuble monté. Mais je dois dire que sur ce coup là, nos amis "made in China" sont beaucoup plus doués qu'IKEA.
Une bibliothèque, trois cartons, un mode d'emploi. Jusqu'ici pas de différence.
Mais là, ô surprise !!!
Les pièces sont NUMEROTEES !!!

C'est pas le grand monsieur suédois qui se serait embêté à faire ça hein, ben non il vaut mieux reconnaitre les petites vis des vis minuscules en devinant d'après le nombre donné, la forme, l'orientation des étoiles, etc. Idem pour les pièces. Ah oui oui, les deux grandes planches semblent identiques, mais en fait sur l'une il y a UN trou de plus un peu décalé. Et oui, c'est ça la subtilité scandinave.

Bref, en deux heures, le merveilleux meuble était monté, à l'endroit en plus (on ne se moque pas, ça arrive à des gens très bien de monter toutes les glissières des tiroirs à l'envers et de s'en rendre compte à la fin).

Et nous avons pu nous délecter d'une coupette de bulles portant le nom de notre charmante progéniture qui avait eu la délicate attention de faire sa sieste pendant le montage du meuble.

Elle est pas belle la vie??

PS: le crémant, c'est sur le site www.bollenberg.com et y'a plein de bonnes choses dedans.

lundi 7 février 2011

Le Beau est toujours bizarre

Baudelaire.

Ce n'est pas de moi, non.
En plus, je ne suis pas vraiment d'accord. Ce qu'on trouve beau vient presque toujours de ce que l'on a plaisir à identifier une symétrie, une régularité, une conformité à la norme qui nous rassure.  D'un autre côté, il est vrai que c'est aussi parfois ce qui étonne, ce qui choque. Ou un mélange des deux.

Le Beau, c'est autre chose.
Quand j'avais 19 ans, je ne savais pas quoi faire de ma vie (quand on voit où j'en suis aujourd'hui...). J'ai donc fait un bilan de compétences.

On ne m'avait pas informé du fait que ce genre de bilan était plutôt destiné à des étudiants en fin de cursus ou des actifs qui souhaitaient se reconvertir. Moi je n'avais rien à présenter. Un bac S, deux premières années ratées de médecine. J'avais l'air d'une cruche au milieu d'un doctorat de philo qui faisait des vacations sans grande conviction, d'une bac pro qui avait navigué entre un IUT et un DEA d'économie et une femme entre deux âges dont je ne vois plus dans ma mémoire que les grosses lunettes.

Tout ce que j'ai trouvé à mettre dans la case "ce que je voudrais faire" (la case "ce que je peux faire" était vide), c'est : créer du Beau.

Cela avait vivement intéressé le docteur en philosophie qui m'avait invité à prendre un café. Je m'étais alors trouvé encore plus conne, parce que je ne parvenais pas à expliquer ou décortiquer ce qui m'avait conduit à écrire ça. Faut-il qu'il y ait toujours une réflexion profonde derrière la création et la recherche de la beauté?

Bref, de toute façon, mon "créer du Beau" a été écrasé par le contenu de la case sans pitié "ce dont j'ai absolument besoin".

Un boulot. Un salaire. La stabilité.

Sur ce, bonne semaine.